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vendredi 26 avril 2024
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Huile végétale
Huile végétale - photo : DR

Forte dépendance aux importations en huile végétale

Le département US de l’Agriculture souligne la forte dépendance de la Tunisie aux importations des huiles végétales.

Selon les données reçues par le département américain de l’Agriculture, la Tunisie dépend considérablement de l’importation des huiles végétales. Les prévisions du département en 2022/2023, spéculent sur une production de 170 000 tonnes d’huile d’olive. Sachant que la saison 2021/22 a connu une forte production. Le département estime également que la récolte de la saison s’élève à 240 000 tonnes, en se basant sur la récolte en cours qui a débuté en novembre 2021 et prendra fin au mois de mars 2022.

En Tunisie, la superficie oléicole représente un tiers de la surface totale des terres arables au pays, et devrait continuer à augmenter dans les prochaines années. Par ailleurs, la majorité des récoltes d’olives sont employées à la fabrication de différentes sortes d’huiles par 1 750 professionnels du secteur privé, répartis sur toute la zone de production.

Si l’on tient compte des politiques actuelles, le rapport du département US ne fait état d’aucun changement notable dans la consommation de soja ou de l’huile de palme par habitant. Et les huiles de soja et de maïs demeurent les plus consommées, car subventionnées par l’Etat afin d’assurer leur accessibilité sur le marché de détail. En revanche, l’huile de palme est très mal perçue par les consommateurs et ne dépasse donc pas le seuil du secteur agroalimentaire.

On note également une augmentation des prix de vente de l’huile d’olive sur le marché local, due à l’inflation des cours de 2021/22. Aujourd’hui pour acquérir un litre d’huile d’olive tunisienne, il faut prévoir pas moins de 3.80 dollars, contre 3.25 dollars à la même période l’année dernière. Pendant la campagne de commercialisation 2022/23, on prévoit un même niveau de consommation d’huile d’olive qu’au cours de l’année 2021/22

A ceci, il faut ajouter le fait que les principaux marchés d’exportation de la Tunisie pour l’huile d’olive sont l’Europe à la hauteur de 63 % et les Etats Unies avec 23 % de taux d’absorption, et 12 % de la production globale commercialisée au cours de 2020/21.

Néanmoins, le volume des exportations d’huile d’olive ne cesse d’augmenter, du reste, le gouvernement en fait une priorité. Ainsi, en dépit de la forte production oléicole, l’huile de soja demeure la plus consommée et la plus importée des huiles végétales, suivie par les huiles de palme, de maïs et de tournesol.

“LaTunisie prévoit d’augmenter sa production globale en huile d’olive en appliquant une série de mesures relevées par le département US de l’Agriculture.”

En effet, les huiles de soja, de tournesol et de maïs sont des huiles brutes importées bénéficiant d’avantages fiscaux. Tandis que l’huile de palme est généralement importée sous sa forme raffinée. Ensuite, le plus grand pourcentage d’huile de maïs raffiné et des volumes conséquents d’huile de soja raffiné sont réexportés. A noter que la Libye est la plus grosse acheteuse de la Tunisie en huiles végétales raffinées et à prix mesurés, bien que les volumes d’exportation précis soient difficiles à estimer.

Le même rapport américain conclut que la Tunisie n’a effectué aucun changement notoire dans sa politique des huiles végétales et que ces objectifs clés sur ce secteur demeurent :

  1. L’augmentation de la production moyenne annuelle d’huile d’olive de 200 000 tonnes à 250 000 tonnes d’ici l’horizon 2025. Pour cela, la Tunisie entend mettre sur pied un plan de renouvellement des oliviers vieillissants, soit 20 % des oliviers et des plans de nouvelles plantations dans le nord-ouest du pays.
  2. L’augmentation des rendements des oliviers dans la moyenne de 0.2 tonne d’huile d’olive par hectare à pas moins de 0.25 tonne par hectare, en améliorant les techniques de cultures de l’olivier et grâce au programme national de protection contre les maladies de l’arbre.
  3. La diminution des grands écarts de la production d’huile d’olive pendant les années de sécheresse. A cet effet, le gouvernement prévoit l’augmentation de la superficie irriguée des oliviers passant de 100 000 hectares à 150 000 hectares. Il faut savoir que les sécheresses se produisent en moyenne deux ans sur cinq. L’expansion de la superficie irriguée permettrait ainsi d’augmenter la production de l’huile d’olive des périmètres irrigués à 120 000 tonnes et garantirait un volume minimum de production pendant les périodes de sécheresse.
  4. La Tunisie entend également promouvoir les exportations d’huile d’olive, qui représentent une source non négligeable des revenus en devises du pays.
  5. Un autre point est de parvenir à répondre à la demande nationale en huiles végétales importées en minimisant les coûts.
  6. Le pays prévoit également de continuer à subventionner l’huile végétale achetée via l’Office national de l’huile (ONH) pour stabiliser les prix sur le marché de détail.
  7. Et enfin, transférer les importations des huiles végétales de l’ONH vers des raffineries privées en établissant un système de quotas de raffinage.

Dans l’optique de permettre aux consommateurs d’acquérir des huiles végétales à des prix abordables, le gouvernement continuera à appliquer des taxes et une TVA relativement basses sur une liste d’huiles comestibles, à l’instar de l’huile de palme, l’huile de soja, l’huile de maïs et de tournesol. Cela se fera par application du décret 2014-002 du 7 janvier 2014.

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