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mardi 8 octobre 2024
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barrage Mellègue ou barrage de Nebeur
Barrage - photo illustration

La Tunisie face à un déficit pluviométrique alarmant de 94%

La Tunisie fait face à une crise sans précédent en matière de pluviométrie, avec un déficit dépassant les 94% dans la majorité de ses régions, selon les dernières données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri). Du 1er septembre au 15 novembre, le pays n’a enregistré qu’une infime quantité de précipitations, totalisant moins de 1,5 mm, bien en deçà de la moyenne habituelle pour cette période.

Les régions les plus durement touchées par cette sécheresse exceptionnelle se situent dans le nord-est et le nord-ouest, avec des enregistrements respectifs de 7,2 mm et 5,4 mm. Ces chiffres mettent en lumière l’étendue inquiétante du déficit pluviométrique qui menace non seulement les réserves d’eau, mais aussi les secteurs agricoles et économiques du pays.

Le barrage de Sidi El-Barrak, un indicateur crucial de la situation hydrique du pays, a enregistré un rendement alarmant de seulement 20,7 millions de m3 pendant la même période. Cette quantité est nettement inférieure à la moyenne historique de 241,5 millions de m3 et représente une baisse significative par rapport à la même période en 2022, où le volume atteignait 51,4 millions de m3. Ces chiffres mettent en évidence une crise imminente, avec des conséquences potentiellement graves sur l’approvisionnement en eau.

Le tableau global des réserves d’eau des barrages est tout aussi préoccupant, s’élevant à seulement 520,3 millions de m3 au 15 novembre, en baisse de 30,4% par rapport à la moyenne des trois dernières années (747,6 millions de m3). Ces réserves sont réparties de manière inégale, avec 90,8% au nord, 8,6% au centre et seulement 0,6% dans la région du Cap Bon. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la disponibilité future de l’eau, surtout dans les régions déjà touchées par des taux de remplissage particulièrement bas.

Le taux de remplissage global des barrages au 15 novembre est inquiétant, ne s’élevant qu’à 22,5%. En regardant de plus près, le barrage de Sidi Salem à Béja affiche un taux de remplissage de 27,4%, tandis que Sidi El-Barrak, également à Béja, est encore plus bas à 22,2%. Ces chiffres mettent en évidence la nécessité urgente d’adopter des mesures efficaces pour faire face à cette crise imminente.

Les conséquences potentielles de ce déficit pluviométrique sont vastes, allant de l’impact sur l’agriculture et la sécurité alimentaire à la pression accrue sur les ressources hydriques disponibles pour la population. Le gouvernement tunisien doit rapidement élaborer des plans d’urgence et mettre en œuvre des stratégies à long terme pour atténuer les effets de cette sécheresse alarmante, et ce, en collaboration avec les acteurs concernés et la communauté internationale.

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