La campagne céréalière 2025 en Tunisie est marquée par une récolte abondante, mais aussi par des difficultés liées à la qualité des grains. Dans le gouvernorat de Béja, région agricole clé du pays, l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a lancé un appel pressant aux autorités pour une révision du barème de calibration des céréales, jugé inadapté aux conditions de cette saison.
Une récolte impactée par les conditions climatiques
Selon Sofien Rezgui, directeur adjoint de l’UTAP à Béja, la région a enregistré une progression notable des quantités collectées de blé et d’orge cette année. Toutefois, la qualité des grains a été fortement affectée par les intempéries et les fortes pluies qui ont touché la région au printemps. Les précipitations excessives ont entraîné une maturation irrégulière des céréales, provoquant un mélange entre différentes variétés, notamment le blé dur et l’orge, au sein d’un même champ. Cette situation complique l’application du barème de calibration actuel, qui repose sur des critères stricts de taille et de densité des grains.
Les revendications des agriculteurs
Les producteurs de Béja dénoncent un barème de calibration trop rigide, qui ne prend pas en compte les conditions climatiques exceptionnelles de cette année. L’UTAP insiste sur la nécessité d’une adaptation des critères de sélection, afin d’éviter des pertes financières importantes pour les agriculteurs. Par ailleurs, plusieurs exploitants ont utilisé des semences non certifiées ou non conformes aux normes techniques, faute d’alternatives disponibles. Cette situation a accentué les disparités de qualité au sein des récoltes, rendant encore plus difficile l’application des standards actuels.
Conséquences économiques et perspectives
Si aucune révision du barème n’est adoptée, les agriculteurs de Béja risquent de subir des pertes financières considérables. La qualité des céréales étant un facteur déterminant dans la fixation des prix, une classification trop stricte pourrait entraîner une baisse des revenus pour les producteurs. L’UTAP appelle donc à une concertation avec les autorités agricoles pour ajuster les critères de calibration et garantir une juste rémunération aux agriculteurs. Une telle mesure permettrait de préserver la rentabilité du secteur céréalier et d’assurer une stabilité économique aux exploitants.
Conclusion
La demande de l’UTAP pour une révision du barème de calibration des céréales reflète les difficultés rencontrées par les agriculteurs face aux aléas climatiques. Une adaptation des critères de sélection pourrait préserver la rentabilité du secteur et éviter des pertes financières majeures. Les autorités agricoles sont désormais appelées à réagir rapidement pour soutenir les producteurs et garantir une gestion équitable de la récolte 2025.