Le 15 mai 2025, le secrétaire d’État chargé des ressources hydrauliques, Hamadi Habaieb, a annoncé que le taux de remplissage des barrages tunisiens s’élève à 40,2 %, soit un volume total de 952 millions de mètres cubes. Cette augmentation est principalement due aux précipitations exceptionnelles enregistrées ces dernières semaines, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Centre-Est, où les pluies ont dépassé 113 % et 157 % de la moyenne annuelle.
Une amélioration après plusieurs années de déficit hydrique
Depuis 2019, la Tunisie a connu une baisse significative des niveaux d’eau dans ses barrages, avec des taux de remplissage souvent inférieurs à 30 % en période estivale. Cette année, les précipitations ont permis une remontée notable des réserves hydriques, bien que la situation reste préoccupante à l’approche de l’été.
Les barrages les plus impactés
Parmi les barrages ayant bénéficié des dernières pluies, on note :
- Barrages du Nord-Ouest (Sidi Salem, Sejnane, Bou Heurtma) : augmentation de 15 % du volume d’eau stocké.
- Barrages du Centre-Est (Siliana, Kairouan, Zaghouan) : hausse de 18 %, avec un impact positif sur les cultures céréalières et fourragères.
- Barrages du Sud (El Houareb, Sidi Saad) : amélioration plus modérée, avec une augmentation de 7 % des réserves.
Les défis à venir
Malgré cette amélioration, les experts soulignent que la saison sèche pourrait entraîner une évaporation rapide des réserves. Le ministère de l’Agriculture a déjà mis en place des mesures préventives, notamment l’installation de ballons hydriques pour limiter l’évaporation et optimiser la gestion des ressources.
Pour faire face aux défis persistants liés à la gestion des ressources hydriques, plusieurs stratégies sont mises en place afin d’assurer une utilisation plus efficace de l’eau. L’optimisation de l’irrigation grâce aux technologies intelligentes, telles que le LDIMS, permet d’adapter précisément les apports en eau aux besoins des cultures, réduisant ainsi le gaspillage et améliorant la productivité agricole. Parallèlement, le renforcement des infrastructures hydrauliques vise à accroître la capacité de stockage des barrages et à moderniser les réseaux d’irrigation, garantissant une meilleure gestion des réserves disponibles. Enfin, la sensibilisation des agriculteurs à des pratiques plus économes en eau joue un rôle crucial dans la préservation des ressources hydriques, en encourageant des méthodes alternatives comme l’agriculture de conservation et l’utilisation de variétés adaptées aux conditions climatiques locales..