L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a récemment appelé à la régulation du prix de réception des pommes de terre saisonnières, exigeant un minimum de 1350 millimes/kg afin de protéger les agriculteurs et de préserver la filière contre un effondrement. Cette revendication intervient dans un contexte de hausse des coûts de production et de difficultés climatiques qui affectent la rentabilité des exploitations agricoles.
Une revendication motivée par la hausse des coûts
Les producteurs de pommes de terre saisonnières ont exprimé leur déception quant à la méthode de calcul du coût de production, estimant que le prix proposé pour le stock régulateur, fixé à 1100 millimes/kg, ne couvre pas les dépenses engagées. En effet, les coûts des semences ont augmenté de 27 %, tandis que ceux des pesticides ont connu une hausse de 40 %. Par ailleurs, une baisse de productivité liée à des facteurs climatiques a contribué à un coût de revient particulièrement élevé cette saison.
Zones concernées et impact sur la filière
Les régions les plus touchées par ces difficultés sont principalement celles où la culture de la pomme de terre est prédominante, notamment dans le nord-ouest et le centre du pays. Ces zones, qui jouent un rôle clé dans l’approvisionnement du marché national, sont confrontées à des défis majeurs liés aux coûts de production et aux conditions climatiques défavorables. L’UTAP met en garde contre un effondrement de la filière si des mesures de régulation ne sont pas mises en place rapidement. Une baisse des prix en dessous du seuil de rentabilité pourrait entraîner une réduction des surfaces cultivées et une diminution de l’offre sur le marché, affectant ainsi la stabilité du secteur agricole tunisien.
Perspectives et solutions envisagées
Face à cette situation, l’UTAP exhorte les autorités à intervenir afin d’assurer un prix de réception équitable des pommes de terre saisonnières, garantissant ainsi la pérennité de la filière. Les agriculteurs, confrontés à des coûts de production en hausse et à des difficultés liées aux conditions climatiques, peinent à maintenir la rentabilité de leurs exploitations. Une action rapide et efficace est nécessaire pour préserver la viabilité du secteur et éviter un effondrement de l’offre sur le marché.
Parmi les solutions envisagées, l’UTAP propose la mise en place d’un mécanisme de soutien financier pour les producteurs. Ce dispositif permettrait d’alléger la pression économique qui pèse sur eux, en leur offrant des aides adaptées pour compenser les coûts élevés des intrants agricoles et assurer une rentabilité minimale. En parallèle, l’organisation souligne l’importance de l’amélioration des techniques de production afin de réduire les coûts et d’optimiser les rendements. L’adoption de pratiques agricoles plus efficaces, combinée à l’innovation technologique, pourrait atténuer les impacts économiques et environnementaux du secteur. Enfin, l’UTAP appelle à une régulation du marché des intrants agricoles, notamment des semences et des pesticides, dont les prix ont fortement augmenté ces dernières années. Une meilleure gestion des importations et une transparence accrue dans la distribution de ces produits permettraient aux agriculteurs d’accéder à des ressources essentielles à des prix raisonnables, évitant ainsi une pression financière excessive. L’organisation insiste sur la nécessité d’un dialogue entre les acteurs du secteur et les autorités compétentes afin de mettre en œuvre ces mesures de manière efficace et durable. L’avenir de la filière dépendra des décisions prises dans les prochaines semaines pour garantir un équilibre entre la rentabilité des exploitations et la stabilité du marché.
Conclusion
La revendication de l’UTAP pour un prix minimum de 1350 millimes/kg reflète les difficultés croissantes auxquelles sont confrontés les producteurs de pommes de terre saisonnières en Tunisie. Entre la hausse des coûts, les ravageurs et les défis climatiques, la filière est sous pression et nécessite des mesures urgentes pour garantir sa viabilité. L’avenir du secteur dépendra de la capacité des autorités et des acteurs agricoles à mettre en place des solutions adaptées, permettant aux agriculteurs de poursuivre leur activité dans des conditions économiques plus favorables.