La Tunisie fait face à une recrudescence de la peste animale, une maladie qui touche principalement le bétail et qui représente un défi sanitaire majeur pour les autorités agricoles du pays. Selon Wahib Mehri, directeur général des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, plusieurs cas ont été récemment enregistrés, ce qui a conduit à la mise en place d’un plan national d’éradication soutenu par des organisations sanitaires internationales
Une maladie persistante malgré les efforts de prévention
La peste animale, bien que sous contrôle dans plusieurs régions, continue d’affecter certains élevages en Tunisie. Ce mois de mai 2025, des cas ont été signalés dans les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid et Médenine, confirmant la persistance de foyers de contamination. Ces régions, connues pour leur forte activité agricole, sont particulièrement vulnérables en raison de la densité du cheptel et des échanges commerciaux entre exploitations
Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture a annoncé un programme de vaccination massif visant à éliminer la peste animale d’ici 2030. Ce programme bénéficie d’un financement international, notamment de la part de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et de l’Union européenne, qui ont alloué des fonds pour l’achat de vaccins et la formation des vétérinaires locaux
Les campagnes de vaccination ont débuté en janvier 2025, avec pour objectif de couvrir 80 % du cheptel national d’ici la fin de l’année. Les autorités espèrent ainsi réduire progressivement la prévalence de la maladie et éviter sa propagation vers les pays voisins
En parallèle, le gouvernement tunisien a mis en place un système de surveillance épidémiologique permettant de détecter rapidement les nouveaux foyers d’infection. Ce dispositif repose sur la collaboration entre les services vétérinaires régionaux, les éleveurs et les laboratoires spécialisés, qui analysent régulièrement des échantillons prélevés sur les animaux suspects
Les défis à relever pour une éradication totale
Malgré ces efforts, plusieurs défis restent à surmonter. Le premier concerne la sensibilisation des éleveurs, qui doivent être mieux informés sur les bonnes pratiques sanitaires et les mesures de prévention. Le second défi est lié à la prolifération des animaux errants, qui peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie.
Conclusion
L’éradication de la peste animale en Tunisie d’ici 2030 est un objectif ambitieux mais réalisable grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des organisations internationales et des acteurs du secteur agricole. En renforçant les campagnes de vaccination, la surveillance épidémiologique et la sensibilisation des éleveurs, la Tunisie espère éliminer cette menace sanitaire et garantir un avenir plus sûr pour son cheptel