La saison 2025 s’annonce prometteuse pour la production de fruits à noyau en Tunisie, avec une hausse estimée à 2,8 % par rapport à l’année précédente. Selon les services du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, la récolte devrait atteindre 251,5 mille tonnes, contre 244,7 mille tonnes en 2024.

Une production contrastée selon les espèces

Bien que la production globale de fruits à noyau en Tunisie affiche une hausse de 2,8 % en 2025, les performances varient selon les espèces cultivées. La récolte des pêches, estimée à 121 mille tonnes, connaît une légère baisse par rapport aux 122,3 mille tonnes enregistrées en 2024, tandis que celle des prunes affiche une croissance de 4,7 %, atteignant 42,7 mille tonnes. Une progression particulièrement marquée est observée pour les amandes sèches, dont la production bondit de 25 % pour atteindre 56,5 mille tonnes, contre 45,2 mille tonnes l’année précédente. À l’inverse, certains fruits connaissent des baisses significatives, notamment les abricots, dont la récolte chute de 10,5 % avec une prévision de 17 mille tonnes, et les nèfles, dont la production passe de 3 150 tonnes en 2024 à 2 750 tonnes, soit un recul de 12,7 %. Les cerises, en revanche, affichent une hausse de 6,1 %, atteignant 9,6 mille tonnes. Ces disparités sont liées à divers facteurs tels que les conditions climatiques, les techniques de culture et les ajustements stratégiques réalisés par les agriculteurs pour maximiser leurs rendements tout en répondant aux fluctuations du marché.

Une baisse des superficies cultivées

Paradoxalement, cette hausse de production intervient malgré une réduction des superficies cultivées. En effet, les terres dédiées aux fruits à noyau sont passées de 201,8 mille hectares en 2024 à 197,5 mille hectares en 2025, soit une baisse de 2,1 %. Cette diminution pourrait s’expliquer par des contraintes climatiques, des coûts de production élevés et des ajustements stratégiques des agriculteurs. Plusieurs éléments ont joué un rôle clé dans cette évolution contrastée de la production des fruits à noyau en Tunisie. Les conditions climatiques ont été un facteur déterminant, avec des précipitations irrégulières et des épisodes de sécheresse ayant affecté certaines cultures, entraînant une variabilité dans les rendements. Parallèlement, les techniques agricoles ont évolué, notamment grâce à l’amélioration des pratiques de fertilisation et d’irrigation, permettant d’optimiser la production et de compenser en partie les aléas climatiques. Enfin, la demande du marché a influencé les choix stratégiques des agriculteurs, qui ont ajusté leurs surfaces cultivées en fonction des tendances de consommation et des fluctuations des prix, cherchant à maximiser leur rentabilité tout en assurant une offre adaptée aux exigences des consommateurs.

Perspectives pour le secteur

Avec cette hausse globale de la production, la Tunisie pourrait renforcer sa position sur les marchés locaux et internationaux. Toutefois, la baisse des superficies cultivées et les variations de rendement nécessitent une adaptation stratégique pour garantir la pérennité du secteur fruitier.