Au niveau local, le Bio ne prend toujours pas son envol.

Sarra S’hili, co-gérante d’Elixir, opère dans l’agriculture biologique à Oudhna, dans la région de Ben Arous. Ce projet de 80 hectares qui peut servir de locomotive, a été mis en avant sur Nawaat.

L’agriculture biologique manque de soutien en Tunisie, c’est en tout cas l’avis de Sarra S’hili pour qui l’Etat ne soutient pas assez les producteurs.

Pour l’agricultrice, il y a un manque de sensibilisation du citoyen sur les bienfaits du bio. Elle déplore que le ministère soit totalement focalisé sur l’olivier et la datte, alors que d’autres secteurs sont très demandeurs.

Mais historiquement le bio était très orienté, export et non marché local. En effet, alors que dans les années 90 les crises alimentaires faisaient rages en Europe, la Tunisie se positionnait comme une alternative crédible avec des produits sains.

Mais alors pourquoi le marché local n’a pas prit la vague du bio ? Avant tout à cause du prix très élevé, annonce l’agriculture, en effet le bio n’est pas à la portée de toutes les bourses qui reste un marché de niche. Rappelons que la labélisation à elle seule est lucrative et n’est pas toujours possible pour les petits producteurs qui n’exportent pas à l’étranger.