La Tunisie amorce un tournant stratégique pour son agriculture avec l’élaboration d’un plan de développement à l’horizon 2035. Ce projet, annoncé le 29 mai 2025 par Heikel Hachlef, chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, vise à renforcer la résilience du secteur face aux défis climatiques et économiques.

Une vision axée sur la durabilité et la sécurité alimentaire

Le plan agricole 2035 repose sur plusieurs axes structurants, notamment l’amélioration de la production et de la productivité tout en garantissant la qualité des produits agricoles. Il met également l’accent sur l’utilisation durable des ressources naturelles et l’adaptation aux changements climatiques. La sécurité alimentaire et hydrique est au cœur de cette stratégie. La Tunisie prévoit des investissements massifs pour mobiliser les ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles, moderniser les modes de production et intégrer les nouvelles technologies.

Modernisation et innovation au service des agriculteurs

L’un des objectifs majeurs du plan est de soutenir les petits agriculteurs en leur offrant des outils modernes et des financements adaptés. Le gouvernement prévoit la mise en place de programmes de formation et d’accompagnement pour améliorer les rendements et garantir une meilleure gestion des exploitations agricoles. Par ailleurs, la numérisation du secteur agricole sera renforcée avec la création de plateformes dédiées à la gestion des cultures, à la traçabilité des produits et à l’optimisation des ressources.

Une approche participative et régionale

Le plan agricole 2035 adopte une approche participative, impliquant les agriculteurs, les chercheurs et les institutions publiques dans l’élaboration des politiques agricoles. Cette méthode vise à instaurer une dynamique de développement juste et globale, prenant en compte les spécificités régionales et les réalités du terrain. Les régions de Sfax, Kairouan, Mahdia et Béja, qui jouent un rôle clé dans la production céréalière et oléicole, bénéficieront de programmes spécifiques pour améliorer leur compétitivité et leur adaptation aux nouvelles exigences du marché.

Conclusion

Avec ce plan ambitieux, la Tunisie entend renforcer son agriculture en la rendant plus résiliente, durable et inclusive. En misant sur l’innovation, la modernisation et la participation des acteurs du secteur, le pays espère garantir une sécurité alimentaire durable et une meilleure compétitivité sur les marchés internationaux.